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Pollutions environnementales

Energie en France, les chiffres clés : production, importations, prix, usages

initialement publié le 2 août 2017, mis à jour le 19 septembre 2019

Quelle est l’énergie la plus propre ?

Celle que l’on ne consomme pas!

Aucune énergie n’est propre, car aucun process ne l’est.

L’analyse du cycle de vie (ACV) est la démarche qui permet d’évaluer l’impact d’un process, de la fabrication à la destruction du produit.

Quel est le secteur le plus consommateur d’énergie (le secteur le plus énergivore) ?

Le secteur du résidentiel et tertiaire.

A lui seul, il représente près de 45% de la consommation énergétique nationale,  les transports arrivent second avec 33% et le secteur industriel (sidérurgie inclus) consomme 19% d’énergie.

En un peu plus de quarante ans, le secteur du transport a augmenté, il est passé de 20 à 33%, tandis que la consommation énergétique du secteur de l’industrie n’a cessé de chuter, passant de 36 à 19%. La consommation d’énergie du secteur résidentiel et tertiaire se maintient depuis le début des années 2000.

Quelle est l’énergie la plus consommée en 2017, en France métropolitaine ?

Le nucléaire arrive toujours en tête (40%), suivi du pétrole (28,9%) et du gaz (15,7%). La part d’énergies renouvelables a augmenté de 4 points sur les dix dernières années (6,6 % en 2007 à 10,7 % en 2017).

À noter que le GIEC – Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, considère le nucléaire comme une énergie renouvelable et comme un moyen de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

Le secteur industriel et le secteur résidentiel et tertiaire consomment principalement de l’électricité et du gaz, contrairement au secteur du transport qui utilise quasi exclusivement du pétrole.

Quelles sont les énergies renouvelables les plus productives en 2017, en France métropolitaine ?

La production d’énergie par hydraulique ou bois-énergie (également appelé biomasse) est quasiment constante depuis 15 ans. La géothermie, les pompes à chaleur et les biocarburants (biodiesel et bioéthanol) ont fait une percée depuis une dizaine d’année.

Toutefois, c’est le solaire photovoltaïque qui occupe la première place (39,6%) suivi de l’hydraulique (16,7%) et les biocarburants (10,2%) .

Le bois-énergie ne fait pas l’unanimité, à la fois en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et de santé publique. On considère que le bois-énergie à un bilan carbone neutre, car les GES émis lors de la combustion du bois sont compensés par l’absorption du dioxyde de carbone pendant la croissance de l’arbre.

D’un point de vue sanitaire, la combustion de bois émet dans l’air des particules fines et ultrafines, nocives pour la santé. C’est pourquoi des campagnes de sensibilisation sont menées dans les zones sensibles, afin d’encourager au remplacement des poêles et cheminées anciennes et/ou à foyer ouvert, par des appareils plus performants émettant moins de particules fines et ultrafines.

Quelle est la part de la production nationale et les importations ?

► Le nucléaire

La production d’électricité d’origine nucléaire est passée de 9% en 1973 (date du premier choc pétrolier) à 81,5% en 2015. C’est la seule énergie qu’on exporte.

Avec 58 réacteurs en service, le nucléaire fournit 77% de l’électricité, l’hydraulique 11%, le thermique 7% et 5% provient des énergies renouvelables (éolien + photovoltaïque).

► Le Pétrole

En France métropolitaine, des réserves naturelles de pétrole sont présentes dans le bassin parisien et le bassin aquitain. Elles représentent environ 12 années d’exploitation au rythme annuel, mais seulement 1 mois et demi de la consommation nationale.

Le pétrole est importé d’Arabie Saoudite et du Kazakhstan (66% du total), puis en troisième position du Nigeria (12%), suivi de la Russie (8%), de l’Angola (8%) et de la Norvège (6%).

► Le gaz

Depuis la fin de l’exploitation commerciale du gisement de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) survenue à l’automne 2013, la quasi-totalité du gaz naturel consommé en France est désormais importée. Les importateurs historiques, à savoir les Pays Bas et l’Algérie ont été supplantés par la Norvège (42%) et la Russie (11%). Désormais, ils occupent réciproquement la 3ème et 4ème place.

La production de biométhane prend petit à petit de l’ampleur. La quantité injectée au réseau double chaque année, même si elle reste encore marginale. Du gaz de mine, extrait du bassin du Nord Pas de Calais, est également injecté au réseau, là encore des quantités infimes par rapport à la demande.

► Le charbon

La production de charbon, à partir des produits de récupération issus des terrils du Nord et du Gard et des schlamms de Lorraine, a totalement été arrêtée en 2015. Néanmoins 5 centrales thermiques restent en activité en France métropolitaine et 4 en outre-mer. Le charbon est alors importé d’Afrique du Sud, d’Australie, de Russie, des Etats-Unis et de Colombie.

► Les énergies renouvelables

En 2020, la France est tenue d’atteindre les 23% d’énergie produite à partir de sources renouvelables (objectif de la directive 2009/28/CE).

► Le biocarburant

Le biocarburant est la 3ème énergies renouvelables la plus utilisée en France mais cette énergie est principalement importée en France. 70% de la production française provient de Belgique, d’Espagne et des Pays-Bas.

Source:

Rapport DATA LAB, édition 2016, du Ministère de l’Environnement, février 2017.

Rapport DATA LAB, édition 2019, du Commissariat général au développement durable, mai 2019