La réponse à la question est un grand :
Oui !
Aucune situation ne justifie le confinement (excepté l’accident industriel).
Toutefois, on peut aérer de manière réfléchie. Tôt le matin à la fraîche, avant le début du trafic routier dense ou privilégier l’ouverture d’une des fenêtres les moins exposées, donnant sur cour ou sur une rue calme par exemple.
Le Haut Conseil de la Santé Publique s’était penché sur la question et recommande, dans son avis du 15 novembre 2013, de ne pas modifier les pratiques habituelles d’aération et de ventilation lors d’un épisode de pollution, que ce soit lors d’un dépassement du seuil d’information et de recommandation ou lors d’un dépassement du seuil d’alerte.
Cette recommandation s’appuie sur le fait qu’un pic de pollution est assimilé à une pollution ponctuelle, alors que l’état de santé résulte davantage de l’exposition chronique aux polluants (exposition sur une longue durée) et que des variations de la qualité de l’air s’opèrent au jour le jour, y compris lors d’épisodes de pollution atmosphérique.
L’air reste plus souvent pollué à l’intérieur du logement qu’à l’extérieur.
C’est un fait dorénavant très bien documenté et plusieurs raisons l’expliquent:
D’abord la qualité de l’air intérieur est un mélange de pollution extérieure et de pollution propre au logement.
Puis les sources de pollution sont plus nombreuses au mètre carré dans un logement. Les concentrations de moisissures sont bien plus importantes en intérieur qu’en extérieur, entre l’humidité excessive liée aux activités classiques : douches, lessives et séchages du linge, cuisine… et aux défauts du bâti : fuites, ponts thermiques, remontées capillaires… le logement possède les paramètres optimaux à leur développement. De plus les sources de pollution chimique sont également bien plus nombreuses dans le logement : cuisson, produits d’entretien, parfums d’intérieur, diffuseurs d’huiles essentiels, bougies parfumées, encens, tabagisme, produits corporels (déodorant en spray, parfum…). Or comme le volume d’air dans le logement est beaucoup plus faible qu’en extérieur, les concentrations sont significativement plus élevées.
Ensuite le renouvellement d’air est généralement insuffisant, voire très insuffisant, que ce soit à cause d’un dysfonctionnement du système de ventilation, à un débit trop faible, à l’absence même de système de ventilation, à des portes non détalonnées qui empêchent la bonne circulation de l’air, etc.
Enfin, la qualité de l’air du logement n’est pas soumise à des variations météorologiques. En effet dès qu’il y a du vent ou qu’il pleut, les polluants sont dispersés et la qualité de l’air extérieur s’améliore très nettement.
De manière générale comment aérer l’hiver ?
Même en période hivernale, il est nécessaire de continuer d’aérer son logement. L’objectif est de renouveler rapidement l’air pour éviter toute déperdition énergétique.
La solution est de créer un courant d’air, en 5 minutes l’air de la pièce est renouvelé. La chaleur n’est pas contenue dans l’air mais elle est stockée dans les murs, les sols et plafonds, ainsi que dans le mobilier. Ainsi lors de la fermeture des fenêtres, ces quelques calories énergétiques perdues seront rapidement récupérées par radiation et convection du mobilier, des sols, plafonds et murs encore chauds.
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