Les sels d'aluminium dans les déodorants, antitranspirants
Modes de vie

La pierre d’alun est-elle une alternative aux sels d’aluminium présents dans les déodorants et antitranspirants ?

En résumé:

Si l’objectif est de ne plus être exposé(e) aux sels d’aluminium, alors non, la pierre d’alun n’est pas une alternative satisfaisante; car la pierre d’alun est un sel d’aluminium… Il faudra vous armer de patience, pour décortiquer l’étiquette de chaque déodorant/antitranspirant, jusqu’à la découverte du produit phare, sans sels d’aluminium; ou vous pouvez opter pour des déodorants à base de poudre de riz, par exemple, ou tout simplement appliquer du talc ou du bicarbonate de soude sous les aisselles…, ils présentent également des propriétés absorbantes.

A l’instar de “l’aluminium est responsable de la maladie d’Alzheimer“, il est fréquent de lire et d’entendre: “les sels d’aluminium provoquent le cancer du sein”, comme un fait établi. A l’heure actuelle, ni l’élément métallique aluminium (n°cas – 7429-90-5), ni ses dérivés (sels d’aluminium), ne sont classés comme substances cancérigènes par l’OMS.

MISE À JOUR : je vous invite à lire l’article que j’ai écrit pour le site bienoubien.com, dans le cadre du Guide du consommateur responsable – “Faut-il éviter les déodorants qui contiennent des sels d’aluminium ?“, 29 juin 2021

En détail

NB: on parle communément de cancer du sein au singulier, bien qu’ils existent plusieurs types de cancers au niveau du sein.

Etiologie du cancer du sein

L’étiologie est l’étude des causes et des facteurs d’une maladie.

« Le cancer du sein est la pathologie maligne la plus fréquente de la femme en occident (…) touchant près d’une femme sur 10, essentiellement après la ménopause » [14]

«  La principale cause du développement de ce cancer chez la femme est le fait que leurs cellules mammaires sont exposées aux hormones femelles, soit l’œstrogène et la progestérone. Ces hormones, en particulier l’œstrogène, sont associées au cancer du sein, et elles favorisent la croissance de certains de ces cancers » [18]

Le cancer du sein, comme tous les autres cancers sont des maladies multifactorielles, par conséquent plusieurs déterminants (plusieurs facteurs) entrent en jeu dans l’apparition de cette maladie. 90% des cancers du sein ont une origine environnementale, seuls 5 à 10% des cancers seraient attribuables à une mutation héréditaire (mutation de deux gènes suppresseurs de tumeurs: BRCA1 et BRCA2) [4,18]. En parallèle de ces mutations, les antécédents familiaux vont décupler le risque de développer un cancer du sein. Il est, par exemple, multiplié par 4 lorsqu’une parente a été atteinte d’un cancer du sein bilatéral avant ménopause. Les formes familiales et héréditaires touchent davantage les jeunes femmes [14].

Aluminium et sels d’aluminium

L’aluminium, avant d’être employé dans des produits de grande consommation, est un élément métallique naturel.

C’est même « l’élément métallique naturel  le plus abondant de l’écorce terrestre dont il représente environ 8% (…) on le trouve sous forme d’alumine Al2O3» [8].

L’aluminium possède de nombreux dérivés, regroupés sous le nom de sels d’aluminium. Le plus connu est le Chlorhydrate d’aluminium (n°cas – 1327-41-9) [8], car il est le plus utilisé, en particulier en tant qu’antitranspirant [1,8,9].

Quatre autres sels d’aluminium peuvent également entrer dans la formulation des antitranspirants et des déodorants :

  • Chlorure d’aluminium (n°cas – 7446-70-0)
  • Nitrate d’aluminium (n°cas – 13473-90-0)
  • Hydroxyde d’aluminium (n°cas – 21645-51- 2)
  • Sulfate de potassium et d’aluminium (n°cas 10043-67-1) = pierre d’Alun

Tous les sels d’aluminium sont irritants, voire corrosifs à fortes concentrations (dermatite, inflammation, ulcère…). Les sels les plus solubles sont corrosifs et les moins solubles sont irritants. Par exemple le sulfate d’aluminium, de solubilité intermédiaire (360-364g/l à 20°C), peut provoquer de sévères irritations [9].

Néanmoins dans les cosmétiques, et notamment les antitranspirants, les concentrations sont beaucoup plus faibles, et elles exposent à de rares cas. Quelques cas d’irritation ont également été rapportés, concernant l’usage quotidien de la pierre d’Alun (= sulfate de potassium et d’aluminium, n°cas 10043-67-1) [1].

Voies d’exposition, d’absorption et de métabolisation de l’aluminium et de ses sels

L’exposition principale à l’aluminium, pour la population générale, provient à 95% de la consommation des aliments et de l’eau  (l’eau contribue à moins de 5% des apports totaux), puis via les cosmétiques [2,8]. L’exposition par inhalation concerne quasi exclusivement les travailleurs [8]. Enfin l’exposition cutanée est liée à l’usage de déodorants et d’antitranspirants.

Cependant «l’aluminium ne subit pas de métabolisation, il est absorbé et excrété inchangé » soit dans les fèces, s’il passe la barrière intestinale, soit dans les urines. En plus son potentiel de bioaccumulation est faible [8].

Facteurs de risque impliqués dans le développement du cancer du sein

Les principaux facteurs de risque reconnus sont : l’âge, l’absence de grossesse ou une grossesse tardive, des seins denses, un niveau élevé d’hormones (contraceptifs oraux) et la situation socio-économique de la femme. Ces risques vont être décuplés en cas d’obésité, de consommation (importante) d’alcool, de tabagisme, de travaille nocturne… [16].

Société Canadienne du Cancer
Fig 1: Facteurs de risque avérés et possibles, impliqués dans le développement d’un cancer du sein (source: Société Canadienne du Cancer)

La Société Canadienne du Cancer ajoute:

*Vous pouvez vous poser des questions sur les antisudorifiques, les désodorisants, l’avortement, les implants mammaires et les soutiens-gorge. Des preuves importantes démontrent qu’il n’existe aucun lien entre ces facteurs et le cancer du sein.

Facteurs suspectés :  sels d’aluminium et cancer du sein, quels liens?

L’imprégnation œstrogénique, endogène (naturelle) ou exogène (anthropique), est un facteur (parmi d’autres) clairement identifié comme responsable d’un excès de risque. Autrement dit, une femme exposée tout au long de sa vie, à un flux d’œstrogène permanent, peut développer à terme, un cancer du sein. Il s’agit d’un cancer hormono-dépendant.

La question cruciale est donc de savoir si les sels d’aluminium ont une activité œstrogénique.

Dans les sources exogènes (non produites par l’organisme), on retrouve par exemple les pilules contraceptives et les traitements hormonaux post-ménopause. D’ailleurs pour ces derniers, un excès de risque existe, car les femmes sont relativement âgées et elles ont été soumises aux hormones féminines depuis longtemps [14].

Toujours dans les sources exogènes, on retrouve des aliments phyto-œstrogéniques, comme le soja. Dans ce cas, l’œstrogène est d’origine végétale. Partant de ce constat, les femmes asiatiques, dont le soja est une partie intégrante de leur régime alimentaire, devraient être davantage vulnérables aux cancers du sein. Or c’est exactement le contraire. Le taux d’incidence du cancer du sein dans les populations asiatiques est significativement plus faible que dans la population occidentale [5]. Ces éléments indiquent que la seule exposition à l’œstrogène, ne peut induire un développement de cancers du sein. On retrouve ces notions de multi-exposition et maladie multifactorielle.

Enfin, les produits cosmétiques, dont les antitranspirants et les déodorants, sont suspectés, à travers les sels d’aluminium, de se fixer sur les récepteurs œstrogéniques et de mimer cette hormone.  Actuellement le lien entre les sels d’aluminium et le développement de cancers du sein n’est pas démontré, sans pour autant qu’il y ait un consensus, permettant d’avoir une réponse claire et définitive sur la question. D’après la revue bibliographique réalisée, les équipes scientifiques tendent à se diviser en 3 groupes:

  • Groupe 1 – les plutôt convaincus, du lien entre les sels d’aluminium et cancers du sein

Pour une des équipes de recherche, les concentrations significativement supérieures en aluminium, mesurées dans les tissus cancéreux par rapport aux tissus non cancéreux, soutiennent un possible lien de causalité  (3,63 ± 1µg Al /g de poids sec contre 4,4 ± 1,82 µg Al /g de poids sec) [16]. Une autre équipe a analysé des prélèvements de fluides extraits de tissus mammaires de femmes affectées d’un cancer du sein et d’autres en bonne santé. Ils ont également trouvé des niveaux d’aluminium plus élevés, dans les fluides extraits de femmes atteintes d’un cancer, que dans ceux des femmes non malades. Bien que la raison d’un taux élevé d’aluminium reste inconnue, l’auteur indique que l’élément métallique pourrait contribuer au développement d’un cancer du sein [11].

L’aluminium serait également capable de se fixer sur les récepteurs œstrogéniques et avoir des effets agonistes (mimétiques), ainsi l’aluminium pourrait induire le développement et la croissance de tumeurs du sein [6,15].  L’auteure emploie le terme de « métallo-œstrogène » [6].

Mais c’est surtout ses propriétés génotoxiques (altération de l’ADN et effets épigénétiques) qui préoccupent [6,17]. L’aluminium pourrait influencer les gènes régulant la prolifération cellulaire. Or la prolifération cellulaire dépend de l’équilibre entre l’expression des proto-oncogènes (activateurs) et des anti-oncogènes (ralentisseurs). Une dérégulation de cette balance, peut induire un développement anarchique de cellules, aboutissant à l’émergence de cellules anormales (cellules cancéreuses) [17].

Toutefois il est à noter, que même au sein de ce groupe, alors que l’aluminium semble constituer un risque dans le développement du cancer du sein, les équipes sont partagées quant à incriminer directement l’usage des antitranspirants et déodorants, ou tout notre environnement (alimentation, autres cosmétiques…) car les sources d’exposition à l’aluminium sont multiples.

  • Groupe 2 – les plutôt septiques (du lien entre sels d’aluminium et cancers du sein)

Pour eux, le recul est suffisant pour conclure, que le risque de cancers du sein, induit par les sels d’aluminium,  est négligeable comparé aux facteurs de risque reconnus et possibles (énumérés dans la fig 1). [14]. D’ailleurs ils s’appuient sur une revue de 59 études, dont 19 ont été analysées de façon approfondies, pour conclure:

« Au final, il semble possible d’affirmer que cette question ne constitue pas un problème de santé publique et qu’il apparaît donc inutile de poursuivre les recherches sur ce sujet » [14]

Cette même équipe réfute l’hypothèse que l’aluminium et les sels d’aluminium soient des métallo-œstrogènes. Et quand bien même ils le seraient, la fixation de ces sels d’aluminium sur les récepteurs œstrogéniques n’est en aucun cas reliée à un potentiel passage trans-cutané. Autrement dit, ce n’est pas parce que des composés peuvent passer la barrière du derme, qu’ils vont venir se fixer sur les récepteurs œstrogéniques. Pour l’auteure ayant employé le mot “métallo-oestrogène”, l’aluminium mimerait l’action de l’œstrogène, pour son opposant, ses effets seraient antagonistes (contraires) et agiraient comme le Tamoxifène (médicament nommé “anti-œstrogène”, indiqué dans le traitement contre les cancers du sein) [6,14].

Une autre étude n’a pas mis en évidence de lien entre l’usage quotidien d’antitranspirants, même appliqués dans l’heure qui suit le rasage des aisselles, avec la survenue d’un cancer du sein [13 ], alors qu’une autre étude (voir ci-après) indique qu’après rasage l’absorption des sels d’aluminium est plus importante.

Enfin la Société canadienne du cancer précise que “des preuves importantes démontrent qu’il n’existe aucun lien entre ces facteurs et le cancer du sein”.

  • Groupe 3 – les modérés ou les précautionneux

Ce dernier groupe penche pour un effet cocktail. Ce serait l’ensemble des composés chimiques présents dans les cosmétiques, qui seraient capables d’induire une réponse œstrogénique. Leurs effets pourraient s’ajouter les uns aux autres (effet additif) et engendrer un stimuli œstrogénique.

Les composés chimiques mis en cause, en plus des sels d’aluminium, sont : parabènes, triclosan, musks polycycliques, nonylphenol, benzyl benzoate… et même des huiles essentielles, comme la lavande et l’huile d’arbre à thé [5,7,10].

Ils rappellent également que l’obésité est un facteur décisif dans la survenue de cancers du sein, en particulier chez les femmes ménopausées. En cause, une surproduction d’œstrogène liée à la sur-activité d’une enzyme (aromatase) opérant dans les tissus adipeux de la poitrine [19].

Enfin une autre publication met en garde sur la pratique de se raser régulièrement les aisselles (irritant pour la peau) avec l’usage quotidien d’un antitranspirant/ déodorant [12], car l’absorption des sels d’aluminium est facilitée lorsque la peau est lésée.

L’exposition par voie cutanée reste difficile à prédire  

« L’estimation des quantités d’aluminium absorbées via une exposition quotidienne à un antitranspirant contenant 20% (valeurs limite réglementaire) de chlorhydrate d’aluminium (soit 5% en aluminium) a été réalisée en fonction de deux scenarii. Le premier scénario correspond à l’exposition d’une peau normale, et conduit à un taux d’absorption cutanée de 0,5% (soit 2,1µg Al/kg poids corporel/j). Le deuxième scénario correspond à l’exposition d’une peau lésée et donne lieu à un taux d’absorption de 18% (soit 75µg Al/kg poids corporel /j) » [1]

Ce taux d’absorption est très largement au dessus de la valeur estimée par l’INRS (taux de 0,012%).

Par mesure de précaution, l’Afssaps – Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, auteure de ces 2 scénarii, recommande d’abaisser la concentration à 0,6% d’aluminium contre 5% actuellement. En complément, elle recommande de ne pas appliquer d’antitranspirants sur une peau irritée (après rasage ou épilation).

La pierre d’alun naturelle ou reconstituée contient de l’aluminium à hauteur de 5 % également!

En conclusion

A vous d’appréhender cette notion de risque et savoir quel comportement vous souhaitez adopter : bannir ou non les sels d’aluminium?

La Quotidienne sur france 5, diffusée le 4 août 2015, a consacré une partie de son émission à cette thématique, en proposant une recette pour confectionner son propre déodorant sans sels d’aluminium:

  • 6g de cire de Candelilla,
  • 41g d’huile de coco
  • 33g de bicarbonate de soude
  • 17g de fécule de maïs (maïzena)
  • 1g d’oxyde de zinc
  • 10 gouttes d’huile essentielle de citron vert (au choix pour l’odeur)

L’option “sans cire” permet d’obtenir un déodorant liquide (à transvaser dans un contenant de type roll-on).

Retour sur le classement du CIRC – Centre International de Recherche sur le Cancer

Seule la production d’aluminium a été classée cancérigène certain pour l’homme en 2012 (groupe 1 du CIRC), avec un excès de risque de cancers du poumon et de la vessie chez les travailleurs. Cet excès de risque n’est pas dû à une exposition à l’aluminium mais à une exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui sont émis lors de la production d’aluminium [9]. D’autres pathologies ont été observées, mais uniquement en milieu professionnel (artificiers, soudeurs…), telles que des fibroses pulmonaires, de l’asthme ou des altérations chroniques de la fonction ventilatoire [8,9].

Bibliographie

[1] Afssaps – Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, Evaluation du risque lié à l’utilisation de l’aluminium dans les produits cosmétiques, Rapport d’expertise, 2011

[2] ANSES, Exposition à l’aluminium par l’alimentation, 2014

[3] Chartier-Harlin MC, Araria-Goumidi L, Lambert JC. Les formes tardives de la maladie d’Alzheimer : de la génétique à la biologie. Médecin/Sciences, 2002 ; 18 :709-716.

[4] Darbre PD, Underarm cosmetics are a cause of breast cancer, European Journal of cancer Prevention, 2001, 10:389-394

[5] Darbre PD, Charles AK, Environmental oestrogens and breast cancer: evidence for combined involvement of dietary, household and cosmetic xenoestrogens, Anticancer Research, 2010, 30: 815-828

[6] Darbre PD, Mannello F, Exley C, Aluminium and breast cancer : sources of exposure, tissue measurements and mechanisms of toxicological actions on breast biology, 2013, Journal of Inorganic Biochemistry, 128: 257-261

[7] Harvey PW, Darbre PD, Endocrine disrupters and human health : could oestrogenic chemicals in body care cosmetics adversely affect breast cancer incidence in women? Journal of Applied Toxicology, 2004, 24:167-176

[8] INERIS, Aluminium et dérivés, Fiche de données toxicologiques et environnementales, 2005

[9] INRS, Aluminium et composés minéraux, Fiche Toxicologique 306, 2014

[10] Konduracka E, Krzemieniecki K, Gajos G, Relationship between everyday use cosmetics and female breast cancer, Pol Arch Med Wewn, 2014, 124:265-269

[11]Mannello F, tonti GA, Medda V, Simone P, Drabre PD, Analysis of aluminium content and iron homeostasis in nipple aspirate fluids from healthy women and breast cancer-affected patients, Journal of applied toxicology, 2010:262-269

[12] McGrath KG, An earlier age of breast cancer diagnosis related to more frequent use of antiperspirants/deodorants and underarm shaving, European Journal of Cancer Prevention, 2003, 12: 479-485

[13] Mirick DK, Davis S, Thomas DB, Antiperspirant use and the risk of breast cancer, Journal of the National Cancer institute, 2002, 94 :1578-1580

[14] Namer M, Luporsi E, Gligorov J, Lokiec F, Spielmann M, L’utilisation de déodorants/ antitranspirants ne constitue pas un risque de cancer du sein, Bulletin du Cancer, 2008, 95:871-880

[15] Pineau A, Fauconneau B, Sappino AP, Deloncle R, Guillard O, If exposure to aluminium in antiperspirants presents heath risks, its content should be reduced, Journal of Trace Elements in Medicine and Biology, 2014, 28:147-150

[16] Romanowicz-Makowska H, Forma E, Brys M, Krajewska WM, Smolarz B, Concentration of cadmium, nickel and aluminium in female breast cancer, Polish Journal of Pathology, 2011, 4:257-261

[17] Sappino AP, Buser R, Lesne L, Gimelli S, Béna F, Belin D, Mandriota SJ, Aluminium chloride promotes anchorage-independent growth in human mammary epithelial cells, Journal of Applied Toxicology, 2012, 32:233-243

[18] Société Canadienne du Cancer, Facteurs de risqué du cancer du sein, page web visitée le 22/07/2015

[19] Yager JD, Davidson NE, Estrogen carcinogenesis in breast cancer, The New England Journal of Medicine, 2006, 354:270-282