En 2011, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé les champs électromagnétiques des radiofréquences « cancérigènes possibles » ou « peut-être cancérogènes », en raison d’un nombre très limité de données suggérant un effet cancérogène chez l’homme et des résultats insuffisants chez l’animal (en laboratoire). Cette conclusion est le résultat de l’étude épidémiologique internationale « Interphone » menée de 1999 à 2009, dans 13 pays différents. Néanmoins dès la publication du communiqué de presse du CIRC, les experts s’accordaient déjà pour dire que les résultats de cette étude étaient obsolètes, tant la téléphonie mobile et les dispositifs sans fil avaient explosé depuis les années 2000 et que l’exposition de la population se faisait de plus en plus jeune.
Ainsi le doute persiste et les sites de prévention et d’information, militants ou institutionnels, se multiplient pour faire état des dernières avancées : focus sur quatre d’entre eux et un service à connaître.
Un service public pour mesurer son exposition
Toute personne qui le souhaite, peut demander gratuitement, la réalisation de mesures pour connaitre son exposition aux ondes électromagnétiques, que ce soit dans des locaux d’habitation ou dans un lieu accessible au public.
Un formulaire doit être rempli et signé par un organisme habilité : une association agréée de protection de l’environnement, une fédération d’associations familiales, une collectivité… Puis il est adressé à l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) qui instruit la demande et mandate un laboratoire accrédité d’effectuer les mesures.
Ces informations permettent d’alimenter le site suivant de l’ANFR.
Agence Nationale des Fréquences, ANFR (site institutionnel)
L’ANFR propose une carte qui recense toutes les antennes de téléphonie mobile et tous les points où des mesures ont été réalisées, dans le cadre du service indiqué précédemment. Ainsi à partir d’une adresse, il est possible de localiser toutes les installations à proximité.
Santé Publique France (site institutionnel)
Sur un site dédié, des conseils “pratico-pratiques” sont donnés pour limiter son exposition quotidienne et celle de son entourage.
Ondes@home (site associatif)
L’association Héliose, informations et conseils sur les économies d’énergie, a créé avec le soutien de la région Rhône-Alpes le site ondes@home (le site n’est actuellement plus accessible, sans motif connu).
Sous la forme ludique d’un appartement virtuel, il vous est possible d’identifier les équipements qui émettent des ondes, avec des conseils pour les réduire.
Robin des toits (site militant)
L’association militante, Robin des toits, souhaite selon ses propres termes « réglementer les ondes de la téléphonie mobile et non les proscrire ».
Leur rôle de lanceur d’alertes est parfois contrebalancé par l’utilisation de chiffres sortis de leur contexte et de slogans anxiogènes.
Pour aller plus loin (re)lire l’article Ondes électromagnétiques : quelle est la première source d’exposition?
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